A l'attention de mon peuple

// Le roi Orfus s’était dignement drapé de vêtements d’une richesse inestimable, lorsqu’il fit ouvrir la double fenêtre en triple vitrage de son balcon d’apparition. Il avait la tête haute et sa couronne semblait briller de mil’feux lorsque le soleil posa ses rayons dessus. La foule « en délire » s’arrêta de brailler lorsqu’il écarta les bras d’un air majestueux et joyeux, comme s’il souhaitait enlacer de tout son être le peuple qu’il avait en face de lui. //

- Mes amis, mes compatriotes…

// Commença-t-il d’un air doux et d’une voix –presque- suave. Il souhaitait faire reconnaître sa puissance, et semblait prêt à tout pour que les Salômbiens se soumettent à son pouvoir. Il voulait que chacun soit de son côté, et la douceur semblait inefficace sur ce peuple rebelle. Alors que chacun semblait s’approprier cette image du Roi bienveillant qu’il semblait vouloir montrer, un mouvement de foule commença et la figure du tyran changea soudainement. Il apparut comme d’une sévérité sans pareil, et l’arrogance se lisait sur ses traits figés dans un dédain absolu. Il éclata de rire, mais se retint subitement, se rappelant que son peuple ne l’aimait que moyennement. //

- Cet homme. Cet homme est un criminel. Le verdict de la cour fut sans appel. Il restera enfermé dans les geôles du palais, en attendant sa mise à mort sur cette même place, dans une semaine, à l’heure du soleil montant. Huit heures, dans une semaine, et il sera exécuté.

// Lança-t-il, sans vergogne, en désignant d’un air de dégoût, un homme, à l’apparence miteuse, les yeux larmoyants, et les pieds et points liés, sur une charrue de bois branlant. Il semblait bien pauvre pour avoir faire quoique ce soit, mais le Roi ne précisa nullement la raison de sa condamnation ; mais les gardes l’emmenèrent, sans aucune pitié, pour le jeter au trou. Il se retourna, dans un mouvement théâtral, rabattant sa cape rouge derrière lui, et faisant fermer sa fenêtre, alors que les murmures ébranlaient la foule. //

//Huuka se baladait tranquilement dans la ville, seule, se laissant guider par son habituel instinct. Elle ne savait pas où étaient ses soeurs, mais elle savait qu'elles ne devaient pas êtr loin. Elle passa devant le palais du roi, quand celui-ci fit une annonce. Elle s'arrêta et l'écouta ttentivement, regardant avec horreur le pauvre homme emprisonné. Huuka serra les poings et les dents après l'intervention du roi. Heureusement, Cili était rapidement intervenue et avait fait placer un placardement pour les nobles et les voleurs. La jeune fille espérait qu'ils arriveraient à s'entraider sans trop de problèmes... Elle ramena un de ses mèches bleues derrière son oreille et s'éloigna se quelques pas. Elle aurait aimé pouvoir faire quelque chose elle aussi, de son côté, mais qu'était-elle capable de faire sinon mobiliser le plus de monde possible ? Elle s'éloigna encore un peu de la foule et vit le guerrier qui avait rencontré Cilina, quelques jours plus tôt. Elle s'approcha de lui et le salua avec un petit sourire triste.//

- Bonjour...

//Elle se redressa un peu pour ne pas trop paraitre abbatue et regarda Lois, se demandant ce qu'il allait faire après ce discours.//

// Jude était en plein travail lorsque le message du roi lui parvint. Serrant les dents devant le grotesque du personnage et l'injustice flagrante de la situation, il abandonna rapidement son occupation première pour écouter les murmures de la foule. La plupart ne reflètaient que la peur, et montraient l'état de dépression avancé dans lequel se trouvait le peuple. Jude lui même se serait senti découragé, s'il n'avait pas eu une mission à accomplir. Il aperçut une prêtresse et un guerrier qui discutait discrètement, mais n'alla pas les saluer. //

** C'est pas le moment d'attirer l'attention **

// Il se glissa en silence au niveau de deux gardes qui parlaient. Ils le regardèrent d'un air méfiant, mais l'air benêt qu'il affichait les rassura assez pour qu'ils continuent leurs murmures. Jude tendit l'oreille. //

_ Le pauvre bougre...
_ Mais qu'est-ce qu'il a fait ?
_ Secret d'Etat. On n'en sait rien...

// Le reste de la discution était à l'avenant. Jude revint au milieu de la foule, songeant que si même les gardes les plus hauts gradés ignoraient son crime, il faudrait qu'il pénètre dans le château. Heureusement qu'il n'était pas seul... //

** Bon, trouvons un Noble ou un voleur qui a le même but que moi...**

Cilina était d’une humeur massacrante, ce matin-là, lorsqu’elle se leva, réveillée par le clairon des gardes du roi. Elle se demandait bien ce qu’il pouvait s’y passer, pour que l’on ose la réveiller à…

- HUIT HEURES ! Ils osent me faire lever à huit heures !

Elle se leva, tant bien que mal, enfila une tenue correcte, après s’être douchée rapidement. Et elle quitta sa maison, à pieds, pour se rendre sur la place principale, les cheveux encore mouillés, relevés en queue de cheval. La grand place était bondée, et elle se fraya doucement un chemin entre les habitants de Salômbo qui semblaient perturbés par une quelconque nouvelle du roi.

** Ainsi j’ai râté l’annonce. **

- Le malheureux…
- Qu’a-t-il donc fait pour mériter tel châtiment ?

** Mince ! Il a été condamné ! **

La jeune femme se précipita alors vers les autres prêtresses pour avoir leurs points de vue. Huuka étant en train de discuter avec le capitaine des guerriers, elle ne s’en approcha pas, et elle opta donc pour Yushe, perdue dans ses pensées, un peu plus loin.

//Rober avait apris ce rassemblement bien tard et arriva lorsque le roi eu fini son discour.
Il compris tout de suite en voyant quelques mines désolante et un pauvre bougre proche du roi, attaché de toutes part.//

**Mince...La par contre...Vois pas trop de solution...
...Quoi que.... Si quelqun ici pouvait...**

//Pensa t'il en regardant les personnes présentes.//

-Bonjour...

//Murmura t'il, ses yeux se baladant et tombant sur Jude qu'il avait déjà vus dans le bar récement...//

**Parfait...Encore faut il que nous ayont la même idée pour plus tard...**

// Les prières de Jude semblaient se réaliser : un voleur qu'il reconnaissait commme lié aux prêtresse venait de le saluer. Il regarda obstinément vers un groupe de personnes âgées protestant en grande majorité contre les délinquant qui n'existaient soi-disant pas avant, et le salua discrètement. //

_ Bonjour. Vous savez quelque chose ?

// L'autre secoua négativement la tête, et Jude lui murmura que même les gardes ignoraient la raison de la condamnation de l'homme, son identité étant un secret d'Etat. Il espérait que son interlocuteur aurait saisi ce qu'il ne pouvait pas lâcher en plein milieu de la foule : ils devaient pénétrer dans le château pour en savoir plus. //

** Le tout est de savoir comment, et si j'y vais seul ou accompagné... **

// Ses méninges travaillaient à toute vitesse, tandis qu'il feignait toujours d'observer le même groupe, dans lequel un vieillard venait de prendre timidement la parole pour faire remarquer qu'il avait l'impression qu'on créait des problèmes plus qu'autre chose. Jude ne pouvait s'empêcher de les écouter d'une oreille distraite, attendant en même temps une réaction de l'autre voleur. //

_ Vous connaissez des Nobles ?

//Rober scrutait des yeux un groupe de viel homme après avoir vus son "compatriote" les fixer d'un drôle d'air.
Voyant ou ils voulaient en venir, il leur adressa un clin d'oeil. Un clin d'oeil dépourvu de la moindre sympathie. Glaciale.
Lorsque le jeune homme à côté de lui lui demanda s'il il savait quelque chose, il posa son regard sur lui et lui fit un signe de tête, signifiant qu'il ne savait rien.//

-Personne je supose par ici...

**Entrer dans le palais...
Il nous faut trouver l'information...
Mais il faudra y entrer au bon moment, au bon endroit...**

//Pensa t'il en son fort intérieur avant de proposé au jeune voleur.//

-J'aimerai vraiment avoir une petite conversation avec vous...
Pour se qui est des nobles, oui j'en connais...Et d'ailleur c'est très pratique...

** Bon, il va falloir se résigner à quitter les lieux... **

// Faisant signe à l'autre voleur de le suivre, Jude s'engouffra avec souplesse, et guida son acolyte vers une de ses planques Les gens les bousculaient sans ménagements, à peine conscients de leur présence. Pour autant, Jude ne s'en sentait pas offensé. C'était son boulot, et en ce moment, les gens étaient tellement choqués qu'on aurait pu les dépouiller de leurs vêtements sans qu'ils ne s'en rendent compte. Même si le jeune garçon n'avait pas envie de jouer à ce genre de facéties... //

// Arrivé au coin d'une ruelle, il jeta un regard en arrière, vérifiant que l'autre le suivait toujours. D'endroit peu peuplés en véritables déserts, ils atteignirent enfin la future ex-planque découverte par Jude et par hasard un bel après-midi d'automne. Ses doigts habiles crochetèrent cadenas et actionnèrent les verrous qui déverrouillèrent l'entrée. Se tournant vers son collègue, il assura : //

_ Ici nous pouvons parler sans crainte. Je sonde les murs tous les deux jours.

// Prenant place sur l'une des caisses, il fit signe à Rober d'en faire autant, et lança une main vers le placard qui contenait sa reserve de chocolat. Après s'en être servi et en avoir proposé au second voleur, il entama le sujet. //

_ Bon, il FAUT que nous trouvions un moyen de pénétrer dans le château une fois que les choses se seront tassées. Connaissez-vous des personnes qui pourraient nous être utiles ?

// Les sourcils froncés, il examinait un calendrier en attendant la réponse de son interlocuteur. Il marmonna comme pour lui-même : //

_ Et... avez-vous des artificiers dans votre carnet d'adresse ?